DES HONNEURS OU DESHONNEUR NATIONAL ?
Jamais
un hommage, même national, n'a rendu la vie à quiconque. Jamais un hommage national ne
rendra aux parents un enfant tué quelles que soient les raisons. Tout comme jamais
un hommage national ne ramènera à sa progéniture un père mort et ne comblera le
vide laissé auprès de ces orphelins prématurés. Paraphrasant Dalida, nous dirons, malgré toute la solennelité et le caractère national, ce ne sont que :"paroles,
paroles, paroles".Une décoration reçue de son vivant est toujours plus
gratifiante qu'une décoration accordée de manière opportuniste à titre
posthume, puisque le récipiendaire n'en bénéficiera pas.
Ah que c'est vrai ! Comment pourrait-on passer à côté ? La leçon, on nous l'a
distillée et on continue à la propager comme à l'époque, on proclamait la barbarie,
la sauvagerie des peuples lointains pour ainsi faciliter leur massacre.
L'histoire n'est-elle pas finalement que répétition ? Aujourd'hui ce sont
l'extrémisme, le terrorisme, l'horreur que sont et représentent ces Afghans qui rythment notre quotidien, sont enseignés aux populations comme dans des offices religieux
pour les habituer à cautionner l’inacceptable sans opposer de résistance, pour les attendrir à la mort que
l'on exporte chez les autres parce que pas comme nous, pour les enrôler dans le
commerce de l’esclavage et de la soumission des autres par la force. C'est pour
aller combattre ces barbares, ces fanatiques, ces extrémistes, ces horribles, ces terroristes afghans que les soldats français sont morts. Ils sont morts
pour la France mais loin de la France pourtant.Mais
nous devons apprendre à retenir et à intégrer que c’est pour le BIEN, qu’ils sont morts. Voila ce qu’une certaine histoire voudra faire
admettre et faire retenir.
Défendre
son territoire, sa patrie est aujourd'hui synonyme de terrorisme, de barbarie.
Défendre ses valeurs, sa culture face à l'invasion
démocratique à coups de canon n’est plus un signe d’honneur, plutôt un acte
de terreur, de barbarie, d'obscurantisme qui vaut à ceux qui l’engagent tous les châtiments en commençant par
ceux de l’injure gratuite, de l’humiliation perpétuelle pour aboutir à la mort. L’Irak et la Palestine en sont des illustrations parfaites de cette exportation massive de mort démocratique.
Pourtant
quelques années auparavant, les mêmes actes étaient valorisés et leurs auteurs
érigés au rang de héros nationaux. Ils étaient couverts d'honneurs et l'opprobre étaient très loin de les approcher même lorsque l'analyse profonde de leurs actes donnerait une autre lecture. C'est ainsi que untel ou untel autre est présenté en
hexagone comme résistant, pour avoir nous dit-on, résisté face aux allemands. Même
Guy Môquet n’y a pas échappé. N'est-ce pas ce résistant que nos enfants
devraient par cœur connaître et chanter les louanges ce depuis les berceaux ? Des irakiens aux afghans
en passant par les palestiniens, lorsqu'ils opposent la résistance aux fils de
résistants d'hier, sont par contre des terroristes; pénurie de mots ou simple volonté de détruire?. Résistance en Occident,
terrorisme ailleurs telle est la devise.Ce n'est qu'une question de référentiel et seul celui de l'occident est la norme. Pour coloniser les autres, on commence par coloniser nos pensées, empêchant toute réflexion critique.
Sous
le couvert d'une lutte pour une certaine idée de la liberté, Afghans, Irakiens,
Palestiniens et bien d'autres peuples, doivent accepter l'occupation, l’invasion,
l’annexion de leur territoire, l’extermination de leur culture par des commerçants
de la démocratie à coups de bombes et se faire esclaves pour que vive cette
liberté universelle tant louée par l’Occident. Au
nom de quel principe les Afghans doivent-ils accepter ce que les Français ont
refusé face aux Allemands ? Tout le monde se refuse à cette
interrogation comme à tant d’autres.
Par couardise ou par manque d'honnêteté, l'unanimité est faite sur
l'exportation de cette mort sure et certaine que l'on distribue aux autres et dont
l’Occident est le chantre et roi absolu. Nous acceptons et colportons des
étiquettes abusives et erronées qu'on leur colle à tort parce qu’ils résistent.
Pas une seule voix pour s'opposer à ce que l’on n’acceptera pas chez soi. La violence va même jusqu'à travestir les termes, le sens des actes. Une résistance afghane, palestinienne ou irakienne est qualifiée terroriste, barbare.
Et
si les Afghans ne faisaient qu'appliquer les refrains de "liberté" tant clamée dans
l'hymne national de la France
Voir le Texte de Alternative Democrate ici