La ville de Toulouse replonge dans les clichés dénigrants de la femme noire.
Avec une affliction
profonde mais une réelle envie de continuer le combat pour le respect de la
mémoire de millions d’africains déportés et pour une lecture non fantaisiste de
l’esclavage et de l’histoire de France en général, nous apprenons que la mairie
de Toulouse, dans l’esprit et la suite de la ville de Paris, a fait le choix
d’une stèle pour commémorer 400 ans d’esclavage. Mais si l’intention est noble,
le choix de la stèle pose réellement problème. La mairie de la ville ‘rose’ a
choisi de représenter le torse d’une femme noire nue et on a toujours du mal à
voir le rapport entre un tel symbole et l’événement à commémorer. Nous ne
savons de quel ‘rose’ il s’agit lorsqu’on parle de cette ville, mais pour la
circonstance, prendre le torse d’une femme noire nue pour un sujet si grave,
est une grosse injure à l’endroit de ces femmes qui, pendant les périodes
glorieuses de l’esclavage étaient doublement victimes, par de nombreux viols
dont elles étaient l’objet par leurs maîtres.
Rappelons que Paris a inauguré le 4 avril 2009 un impressionnant monument
représentant des chaînes brisées afin d’honorer la mémoire du Général Dumas et
la lutte contre l’esclavage. Un symbole qui illustre parfaitement la volonté
des autorités de la ville de Paris, de se projeter dans l’avenir dans un esprit
sain et de paix en rendant hommage à une très grande figure de l’histoire de
France et de l’apport des africains déportés des siècles auparavant.
En refusant d’honorer Toussaint Louverture pour porter son choix sur une statue
de femme noire nue, la ville de Toulouse nous plonge dans une interrogation
profonde quant à sa volonté à bâtir un futur meilleur qui réconciliera
Pour ces raisons, nous en appelons à la raison des uns et des autres et
demandons à la mairie de Toulouse de faire marche arrière en reconsidérant son
choix. Choix qui ne lui ressemble pas au regard de son histoire quant à la
lutte contre l’esclavage. Nous nous interrogeons d’ailleurs sur les réelles
intentions qui ont suscitées un tel choix.
L’histoire de France ne manque pas de femmes noires ayant combattues pour
mettre un terme à ce que Georges Kay qualifie, je cite « En quatre siècles et
sans répit le monde chrétien a capturé, acheté, revendu cinquante millions
d’êtres humains. C’est peut être le plus grand crime qu’il ait jamais commis
contre l’humanité ».
Source:http://memoiredelesclavage.20minutes-blogs.fr/