DE L'INDIGNATION A L'OBSCURANTISME !
Dans toute cette agitation née d'une annulation de mariage, annulation pour laquelle les deux parties seraient consentantes, c'est à croire qu'il n'y a plus de place pour une analyse, une critique lucide, dénuée d'enjeux de toute arrière pensée idéologique ou politicienne.
Dans le registre des indignations "stériles" pour ne pas dire régressives, l'on peut classer celle qui aujourd'hui met la France sens dessus dessous et en même temps la confronte à ses propres contradictions.
Il est pourtant toujours rappelé qu'une décision de justice se doit de ne pas être critiquée surtout lorsque la critique est de nature à discréditer la justice. On constate que ce "principe" connait des exceptions, des variations des lors que, la décision critiquée est de nature à dénaturer le tissu fondamental de la France, selon les tenants de l'idéologie du déclin de la France par l'islam ou tout ce qui ne correspondrait au normes bien françaises.
Deux observations semblent cependant opportunes à rappeler et qui, de l'avis de certains, pourraient permettre la compréhension de la levée de bouclier concernant la décision décriée.
- 1- Les tenants de la disparition de la France par l'islam ne pouvaient rêver mieux qu'une telle affaire pour apporter de l'eau dans leur moulin. Par ce biais, en profitent pour fragiliser la garde de sceaux dont il n'est plus important ici de rappeler les origines, malgré son côté bourgogne très prononcé. Comment est-il possible de comprendre cette hérésie sans la rattacher au climat islamophobe ambiant en France ?
- 2- Le souci, le besoin quasi oppressant de protection de la femme "arabe", "noire", par la société française ne répond t-il pas à un besoin de rachat d'une société pour laquelle maltraiter la femme a été et reste un sport bien pratiquée malgré les apparences ? Cette préoccupation de montrer que l'on est pour la femme contre vents et marées, ne cache t-elle pas les travers d'une société dans laquelle les hommes ont toujours avili la femme ?
Croyant guérir le mal qu'elle semble ne pas voir chez elle, la société française et occidentale en générale fait sa thérapie sans l'admettre.
Les questions auxquelles, les défenseurs de la révision de la décision de justice rendue au TGI de Lille nous renvoient sont aujourd'hui les suivantes:
- 1- Le mariage forcé est-il admis en France
- 2- Peut-on mentir dans le but de contracter un mariage ? C'est vrai qu'il est facile pour les tenants de la révision de regarder sur quoi porte le mensonge, mais il faut avouer que c'est faire diversion.
A la lumière de l'indignation que suscite la position du TGI de Lille, on ne peut que répondre par l'affirmative à ces deux questions.
Voila comment, au nom de la défense l'identité franco-française, sa société se retrouve face à des contradictions qui, disons le, nous enfoncent davantage dans les profondeurs d'un obscurantisme effarant.