BERNARD HENRI LEVY MANQUE DE COHERENCE POUR UN INTELLECTUEL
"Robert REDEKER a écrit ce qu’il a écrit c’est son droit le plus imprescriptible, depuis la révolution française, des générations de français se sont battus pour obtenir ce droit tout simple, le droit de s’exprimer, même si on a tort, même si on va trop loin, la liberté d’expression ne se partage pas". Définition de la liberté d'expression, signée Bernard Henri Lévy.
De cette définition, une phrase clé doit retenir toute l'attention, la logique et la raison du lecteur car déterminante pour la compréhension: " le droit de s'exprimer, même si on a tort, même si on va trop loin, la liberté d'expression ne se partage pas."
Evoquons ici, une définition de la justice: "La noblesse de la justice, c'est d'être cohérente " Pierre Vidal Naquet
Un dédit qui s'accompagne d'une "détumescence" des mots.
Il y a quelques jours, l'auteur de cette définition, en collaboration avec Jean Daniel et bien d'autres personnages, s'en prenaient vertement à Bruno Guigue, dont le tort serait d'avoir utilisé des mots pas appropriés pour décrire l'holocauste qui se "joue" au moyen-orient et dont le principal artisan est l'état d'Israël. Sans analyser et insister sur cette gigantesque déflagration faite à sa propre définition, par omission, par mauvaise foi mais ô combien grossier, que Bernard Henri Levy fait, c'est le caractère accaparant de certaines mots qui est aussi à mettre en exergue. Une sorte de détumescence des mots qui est imposée aux uns et aux autres lorsqu'il s'agit d'analyser des situations similaires dans lesquelles la souffrance est le fil conducteur.
Dans le cas de Bruno Guigue, Bernard Henri Levy est bien pris comme un vulgaire malfrat, le déni dans la bouche et dans l'esprit. Un tel flagrant délit de renonciation de ses propos est pire qu'un séisme. Quel autre aveu peut-on encore attendre d'un personnage dont on a la confirmation, la conviction qu'il ne sert pas la vérité, mais la combat tous les jours à grands coups de pirouettes rhétoriques. Quel manque criard de cohérence, lorsque l'on se revendique intellectuel. Au nom de quelle vertu, la liberté d'expression devient-elle prescriptible ?
Une fois de plus, la machine s'emballe parce que Jean Marie Lepen a eu "l'outrecuidance" d'utiliser le mot "détail", parlant de la seconde guerre mondiale et des chambres à gaz. Sans commenter le propos du leader du front national, la raison ne nous pousse t-elle pas chaque individu a considérer tel ou tel autre fait selon son vécu, comme "essentiel" ou comme "facultatif" ?. Supposons donc un seul instant que le leader du front national ait tort, soit allé trop loin, en vertu de quel principe la liberté d'expression dans ce cas devient-elle partageable ?
Rappelons au passage cette citation qui devrait faire réfléchir ceux qui se ruent contre Jean-Marie Lepen et Bruno Guigue, que John Stuart Mill a donnée: "Les
vérités, lorsqu'elles ne sont pas soumises à une réévaluation
permanente, finissent par "cesser d'avoir un effet de vérité par leur
exagération qui les transforme en mensonges".
Bernard Henri Levy et ses amis doivent défendre la liberté d'expression
Si les mots ont encore un sens, alors Bernard Henri Levy et ses amis, grands défenseurs de la liberté d'expression, doivent s'insurger contre le traitement malsain, injuste et injustifié infligé à Bruno Guigue comme à Jean Marie Lepen et ceci au nom de leur liberté d'expression. Ce n'est ici qu'une question de bon sens, de logique et d'honnêteté intellectuelle.
Si tel n'est pas le cas, le monde aura bien compris que la liberté d'expression telle que décrite plus haut, est à géométrie variable et dans ce cas ne saurait et ne devrait s'imposer comme une définition universelle, puisqu'elle a été spécialement confectionnée pour Redeker.
Pour paraphraser Paul Valéry et Bruno Guigue, nous conclurons donc comme ceci: "ce ne sont vos propos qui vous condamnent mais bel et bien la doxa".
La société a le choix d'appliquer la variabilité géométrique de la liberté d'expression comme le suggère Bernard Henri Levy ou alors d'être juste et cohérente comme le rappelle Pierre Vidal Naquet.
Lire Pascal Boniface à propos de BHL ici