DE GUY MÔCQUET A JULES FERRY: L'école de l'identité nationale.
En prenant la direction de la France il y a quelques mois déjà, celui qui réunit tous les qualificatifs sous le préfixe "Omni" s’est donné, parmi ses nombreux projets, le lifting de l’histoire comme priorité première,
quitte à la travestir ou à s’en servir pour des raisons
fallacieuses. Pas étonnant donc que l'identité nationale soit l'axe central de cette démarche.
Mission ô combien délicate et sensible lorsque, comme le président français, on l’aborde sans tact, avec beaucoup de mépris et d’enthousiasme et surtout avec le zèle en guise d’argument intellectuel.
Depuis un moment déjà dans l’hexagone, la "révisitation historique" a pris le pas sur l’activité purement intellectuelle de recherche, la paresse des historiens hexagonaux en matière de recherche est monumentale,dès lors qu’il s’agit de l’histoire Africaine. Des raccourcis en tout genre aux déclarations péremptoires de pseudo historiens poussent de nulle part et s’imposent comme des références .
A vrai dire ceci nous importerait peu, si nous n’avions pas à nous confronter à ces gens, car ils ne peuvent faire autrement que prendre leurs contre-vérités pour des théories universelles immuables et valant pour paroles d'évangiles. A vrai dire, cette incapacité à produire un pur travail intellectuel digne les rend encore plus vils que l'acte de pure méchanceté qui anime cette démarche.
Je salue le réalisme et le stoïcisme de ce garçon qui, se sachant "perdu" a pu trouver la lucidité nécessaire pour transmettre l’espoir à ses parents. En
cela, je pense que les jeunes Africains devraient s’inspirer de ce garçon pour
trouver la lucidité nécessaire afin de résister à l’agressivité, à la barbarie du
système à leur endroit. Quel est le sens du choix par le président de la république française, de ce jeune "héros" ? Les experts français pourront mieux que moi y apporter une explication.
Nous pouvons, somme toute quand même, pour reprendre un brillant esprit dont l'oligophrènie
semblerait génétique, qui disait ceci :"Les Noirs n'ont
aucune conscience de la fraternité Noire, ça n'existe pas ça ", dire que le
jeune Guy Môcquet est mort à cause de la férocité, de la monstruosité des Blancs, car chez
eux, l'amour du prochain n’existe pas et conclure comme Paul Valéry que : Ce n’est donc pas les
allemands qui tuent Guy Môcquet, mais c’est la férocité maladive des
blancs. Eric Zemmour ne dira pas le contraire.
Le courage de ce jeune Garçon ne doit pas faire oublier
aux enfants noirs étudiant en France qu’ils ont plein de héros noirs sans lesquels, face à la détermination des Allemands, la France serait devenue qui sait un land de l'Allemagne.
Il est cependant important que la jeunesse africaine qui entendra surement parler de Jules Ferry avec plus d'écho comme de biens d’autres personnages présentés comme humanistes, soit informée de la réalité du personnage. L’histoire, comme la conçoit le nouvel homme fort de la république et ses scribes devenus pour la circonstance des sbires, a pour but, de violenter la vérité en peignant des monstres en humains. Ces monstres humanisés que les jeunes africains ont appris et continuent à glorifier parce qu’ils ne sont pas toujours bien informés.Même si dans le contexte français, il a libéré l’école des mains de l'église, Jules Ferry doit être considéré et s’insérer dans la mémoire des Africains comme un chantre de la haine de l’Africain et du Noir tout simplement.
Avec la verve qui le caractérise, il va jusqu’à faire la démonstration de cette infériorité dans des débats parlementaires face à ses collègues en déclarant : "Je vous défie de soutenir jusqu’au bout votre thèse qui repose sur l’égalité, la liberté, l’indépendance des races inférieures. Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures."
Ne se sentant pas assez convaincant peut-être, Jules Ferry assène encore et soyons fairplay en reconnaissant la pertinence de son raisonnement lorsqu'il pose la question: "Si la déclaration des
Droits de l’Homme a été écrite pour les Noirs (...) Alors de quel droit
allez-vous leur IMPOSER les échanges et les trafics ? (...) Il y a pour les
races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le
droit de civiliser les races inférieures".
"Messieurs, au temps où nous sommes et dans la crise
que traversent toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie,
c’est la création d’un débouché. On a remarqué, en effet, et les exemples
abondent dans l’histoire économique des peuples modernes, qu’il suffit que le
lien colonial subsiste entre la mère-patrie qui produit et les colonies qu’elle
a fondées, pour que la prédominance économique accompagne et subisse, en quelque
sorte, la prédominance politique."
Résistant même à la voie/ la voix de la raison de
Georges Clemenceau qui, à cette époque fait montre de quelque compassion et de
lucidité dans cette jungle de prédateurs sans scrupules.
« …Voilà l’histoire
de votre civilisation ! […] Combien de crimes atroces, effroyables ont été
commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que
l’Européen apporte avec lui : de l’alcool, de l’opium qu’il répand, qu’il impose
s’il lui plaît. Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en
France dans la patrie des droits de l’homme ! » (1)