POURQUOI SARKOZY comme TOUT AUTRE DIRIGEANT Occidental est INCAPABLE DE RUPTURE
Nombreux sont ceux qui
ont cru à la rupture «Sarkozyenne » annoncée en grande pompe et qui
aujourd’hui se sentent consternés par l’attitude du sémillant président
français à l’aune de la politique africaine de l’Elysée. Excès de naïveté ? Mauvaise
appréciation de la situation ? Fait est que ceux des Africains qui ont vu
en Sarkozy le lamineur de la fin des rapports calamiteux entre l’Afrique et la France sont aujourd’hui à
le regretter amèrement et encore plus depuis son retour de son périple en
Afrique.
De quelle rupture s’agissait-il donc ?
Bien avant son discours d’investiture,
Nicolas Sarkozy avait déjà annoncé la couleur de sa rupture et aujourd’hui à
moins d’être mentalement aveugle, elle est reconnaissable à ses actes. Il ne s’agit
pas pour lui de rompre avec les vieilles recettes qui font les « bons mets
de la françafrique » et son récent voyage en Afrique vient de le prouver
si besoin était.
C’est la seule vraie rupture opérée par Nicolas Sarkozy. Celle qui laisse libre court à toutes les idées dégradantes, négrophobes possibles, à tous les actes violents et meurtriers à l’endroit des Noirs sans impunité. C’est de cette rupture que parlait le roi de France.
Car une telle rupture suppose
ne peut plus avoir le contrôle sur le continent comme c’est le cas
actuellement de la part des Occidentaux d'une part et consisterait à rejeter les instruments de soumission que
nous connaissons tous de la part des Africains. Les derniers sont-ils prêts à cet exercice qui demande beaucoup de courage et d'abnégation ? Là est le noeud du problème. Ce n'est pas Sarkozy qui a besoin de la rupture et cela il ne faut jamais l'oublier.
Et entrer dans ce processus consiste à se considérer comme cet
individu qui a entrevu la possibilité de se voir libre, ainsi le disait Albert
Memmi “Lorsqu’un opprimé a entrevu la
possibilité d’être libre et qu’il accepte d’en payer le prix, il est vain
d’espérer encore la paix pour longtemps”.
Les Africains sont-ils plus dans l’attitude d’opprimés ou de privilégiés à ce jour ? A en croire
le déni par ces derniers de toutes les exactions dont ils ont été victimes par le passé et encore à ce jour, le minimalisme de certains qui les poussent à des compromissions, à se contenter des miettes qu'on veut bien leur accorder, la rupture est encore bien loin de nous.