UNE TRAGEDIE QUI NE SERA PAS NON PLUS ELUCIDEE
Jusqu'à
quand les Noirs vont-ils tolérer le lynchage systématique des leurs
sans réagir ? Il est un fait aujourd'hui qui n'est plus à mettre en
doute, c'est la volonté affichée des politiques occidentales à
laisser massacrer en toute impunité les Noirs en procédant par des
meurtres clairsemés ci et là. En France en moins d'un an, les cas de
morts suspectes et pas élucidées créent un climat d'inquiétude
grandissante sans que la capacité d'indignation ou de révolte ne se
fasse ressentir chez les populations victimes.
Une fois de plus, le sort s'est acharné sur un des nôtres, dans des
circonstances qui sont les mêmes que celle des décès de Sylla, Mugeni,
Dieng et les autres que nous oublions, Komlanvi Fiokouna abandonne prématurément les siens, arraché à la vie dans des conditions affreuses
qui s'accompagnent d'une indifférence totale. (MBOA)
Mort suspecte de Komlanvi Fiokouna à Dunkerque. Elucidera t-on cette tragédie de plus ?
27/06/2007
Les graves affaires de morts suspectes, de meurtres non élucidés frappant les Noirs et originaires plus ou moins directs d’Afrique se suivent … et se ressemblent en Europe et singulièrement en France. Agressions, meurtres, bavures, faible médiatisation, désintérêt politique et impunité pour les coupables tendent à être une inquiétante banalité européenne, française. Afrikara.com a été informé par le frère de la victime, de la mort suspecte de Komlanvi Fiokouna survenue très probablement le 31 mai par noyade selon le médecin légiste. La mort de ce jeune homme de 29 ans laisse beaucoup de questions sans réponses : le corps a été retrouvé le samedi 02 juin dans le port de Dunkerque alors que Komlanvi aurait été vu pour la dernière fois par un de ses ami le 23 mai à Roubaix à 17h30, il devait ensuite se rendre à son travail (mi-temps) à 19h dans un centre d’appel de Roubaix où il n’est jamais arrivé. Si la date de la noyade est correcte telle que l’affirme le médecin légiste, le 31 mai, il reste à savoir ce qui s’est passé entre le 23 mai et le 31, d’autant que le corps ne semble comporter aucune indication particulière, aucune trace apparente permettant d’esquisser un scénario objectif sur les causes de la «noyade» ou toute autre circonstances ayant pu entraîner le décès de Komlanvi.
Nord Eclair du 22 juin 2006, dans sa version en ligne fait un résumé de la mort suspecte de Komlanvi Fiokouna, à qui nous souhaitons que la terre soit légère (http://www.nordeclair.fr/.). Extrait :
La famille de Komlanvi Fiokouna s’interroge. Il a été vu pour la dernière fois à Roubaix le 23 mai. Le 2 juin, son corps est retrouvé à Dunkerque. Personne ne sait ce qu’il a fait pendant une semaine. Matthieu Millecamps
Le jeune homme, Togolais de 29 ans, a été retrouvé mort, le samedi 2 juin, dans le port de Dunkerque. Le médecin légiste a conclu à une mort par noyade et n’a pas noté de signe permettant d’expliquer pourquoi le jeune homme s’est retrouvé là. Auprès des services du procureur de Dunkerque, où on attend encore les résultats de l’analyse toxicologique réalisée sur le jeune homme, on admet n’avoir « aucun élément qui permette de dire quoi que ce soit » sur les circonstances de la mort, « il n’y a pas de traces de coups qui permettent de penser à une agression ». Pour le parquet, il s’agit pour l’instant d’une « mort naturelle », telle que l’a définie le médecin légiste. Mais pour les proches du jeune homme, cette mort n’a rien de naturel. « La dernière fois qu’il a été vu, c’est par un ami à lui, à l’Eurotéléport, à Roubaix. C’était le mercredi 23 mai, vers 17 h 30 » , explique Kodjo Fiokouna. Le jeune homme devait ensuite se rendre au travail, dans un centre d’appel de Roubaix. Il ne s’est jamais présenté.
« Cela fait 7 ans qu’il travaille chez nous à mi-temps. Cela n’était jamais arrivé, il a toujours prévenu lorsqu’il était
malade ou avait un empêchement »,
affirme une des responsables de la société. S’il laisse quelques
messages sans réponse sur son téléphone portable au cours de la
semaine, son frère Kodjo ne s’inquiète pas outre mesure. Mais le
dimanche suivant, le 27 mai, il prend peur lorsqu’un ami proche de
Komlanvi l’appelle pour s’inquiéter de sa disparition.
Kodjo se rue
chez son frère, près de la Grand-Place de Roubaix. N’obtenant pas de
réponse, il fait appel aux pompiers, qui défoncent la porte mais ne
trouvent personne. Dans l’appartement, Komlanvi a laissé son téléphone
portable. Kodjo Fiokouna fait alors le tour des hôpitaux et
commissariats pour retrouver son frère. Sans succès. Le dimanche 3
juin, vers 21 h, des policiers sonnent chez lui : il doit se rendre au
commissariat de Dunkerque pour identifier le corps d’un homme qui
pourrait être Komlanvi. De fait, lorsqu’il s’y rend le lendemain, il
reconnaît son frère. Mais la rencontre avec les autorités lui laisse un
goût amer. « J’avais l’impression qu’ils n’avaient pas vraiment travaillé le dossier », lâche-t-il, amer.
« Il y a tellement de questions sans réponse. Je veux juste savoir la vérité, savoir ce qu’il a fait entre le 23 mai et le 31 mai (date supposée de sa noyade, selon le médecin légiste, ndlr) ». Kodjo Fiokouna, comme nombre de ses proches, est avide de la moindre parcelle d’information lui permettant d’éclairer ce « vide » dans l’emploi du temps du jeune Komlanvi. •
Afrikara