LES CONDAMNATIONS INTERNATIONALES CONTRE LES ATTAQUES ISRAELIENNES SUR LES POPULATIONS PALESTINIENNES SONT-ELLES SINCERES ?
Chronique d'un holocauste qui ne dit pas son nom.
La guerre de sémantique qui a toujours nourri le conflit
israélo-palestinien est aujourd’hui la justification des exactions de
l’armée israélienne sur Gaza et ses populations, comme dans toute la
Palestine qui confirme son statut de cimetière à ciel ouvert.
Comme c’était le cas en Irak lorsque les américains, pour aller
bombarder les irakiens, se sont livrés à une sémantique fallacieuse en
abusant le reste du monde, leurs protégés naturels utilisent la même
technique pour massacrer les palestiniens, grands terroristes qui
mettent en péril l’état d’Israël. Les similitudes ne s’arrêtent pas là,
en interdisant l’accès aux journalistes étrangers de filmer les
attaques aveugles et combien mortelles qu’elle mène sur les territoires
occupés de Palestine, l’armée israélienne s’inspire des « Embedded
journalistes » américains qui ont couvert la guerre du golfe en
propageant des mensonges enrobés par des faits fabriqués, sortis de
leur imagination pour massacrer les populations irakiennes. Circulez,
il n’y a rien à voir ! Voila des méthodes démocratiques pour un pays
qui pourtant est dans son droit légitime. Pourquoi refuser l’accès aux
journalistes étrangers ?
Mais qu’est-ce qui a rendu tout ceci possible si ce n’est
l’hypocrisie destructrice d’une certaine coalition qui se veut
abusivement communauté internationale. L’hypocrisie voire la complicité
active par le biais d’une position d’autruche qu’adopte la communauté
internationale face aux exactions multiples d’Israël est un facteur
aggravant dans la mort des populations palestiniennes.
Mais qu’est-ce donc cette communauté internationale ? Est-ce la
représentation de toutes les populations du monde ou alors un groupe de
quelques pays liés par une même civilisation, une même tradition judéo
religieuse, partageant par-dessus tout une culpabilité envers les juifs
en se posant comme le référentiel, la norme et surtout le gendarme du
monde ?
Récemment on l’a vu au Soudan, sans l’intervention chinoise, la
dite communauté internationale, par le fameux et habile « droit
d’ingérence » aurait une fois de plus perpétrer le chaos avec la même
propagande : celle de sauver les populations. On s’interroge encore sur
son efficacité au Congo où meurent les peuples sous la présence des
forces militaires de la dite communauté. Que valent les vies des
congolais face au coltan?
Dans le cas du conflit israélo-palestinien, la dite communauté
internationale n’a eu de cesse de fustiger la Palestine, de l’opprimer
en refusant toute résolution condamnant l’état sioniste d’Israël.
Pourtant les abus en tous genres et les exactions depuis 60 ans
perpétrés par l’Etat d’Israël sur les populations palestiniennes sont
de nature à mettre au ban celui-ci. Que nenni ! Peut-on croire à une
telle mansuétude, si c’était la Palestine qui se livrait à
l’extermination des juifs ? Chaque résolution condamnant Israël est
bloquée par son allié naturel les Etats-Unis, ou la France dont la
culpabilité envers Israël s’apparente de plus en plus à une soumission
aveugle et irréfléchie. D’ailleurs pas étonnant que des associations ou
des représentations juives tels que le CRIF, ou la LDJ soient de plus
en plus influentes au point d’orienter la politique gouvernementale de
ce pays.
En 11 jours d’agression, on apprend que l’armée israélienne a fait
au moins 660 morts et quelques 3000 blessés à Gaza. On se demande ce
que signifie le « au moins ». Ne sont-ce pas là des données que l’on a
voulu bien transmettre, épurées de toute vérité et qui, malgré le
caractère minimal qu’on souhaite leur accorder montre plutôt l’ampleur
des dégâts ? Lorsque le président Sarkozy se propose de jouer les
colombes de la paix est-il sincère ou n’est-ce pas une démarche qui
consiste plutôt à acheter la paix sociale face à l’injustice qu’il a
fait montre et continue de pratiquer lorsqu’il déclare ces derniers
jours encore qu’il ne faut pas aller vite en besogne dans les
résolutions pour condamner Israël. Ne se moque-t-on pas du monde ?
Quelle résolution a été respectée par Israël lorsque celle-ci a eu par
quel miracle on ne sait, la chance d’aboutir ?
Pourquoi n’avoir pas rencontré le Hamas qui, rappelons le a été
démocratiquement élu et dont l’élection était bel et bien le rejet du
Fatah impliquée dans des combines qui ne servaient pas les intérêts des
palestiniens ? Tout cela manque vraiment de sérieux lorsque l’on dit
rechercher la paix. Les civils palestiniens ne meurent-ils pas ces
derniers jours à cause (version occidentale) du Hamas ?
La réaction israélienne dit-on est disproportionnée. Mais avant
d’arriver à la disproportion ne faut-il pas commencer par expliquer ce
qu’est la réaction israélienne ? Une sémantique bien rodée et qui fait
son chemin sans que ceux qui la balancent à tout bout de champ ne
prennent le recul, le temps de réviser leurs mensonges devenus par le
temps des certitudes. C’est comme si pendant l’occupation de la France
par l’Allemagne, on accusait les français d’être des terroristes en
défendant leur terre et que chaque répression allemande n’était qu’une
réaction légitime même si elle était disproportionnée comme on l’entend
dans le cas du conflit israélo-palestinien. Qu’est ce qui justifie
cette inversion de valeurs ? Cette sémantique accablante pour les
palestiniens pourtant dans le même schéma que les français lors de
l’occupation allemande ?
Rappelons ce que l’un des pères fondateurs d’Israël disait et que les ardents défenseurs de l’état sioniste se refusent à lire :
"Si j`étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec
Israël. C`est normal; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu
nous l`a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre
dieu n`est pas le leur.
Il y a eu l`antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais
était-ce leur faute ? Ils ne voient qu`une seule chose : nous sommes
venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter
cela ?"
David Ben-Gourion, premier ministre israélien, cité par Nahum Goldmann dans "Le Paradoxe Juif", page 121
Et si la Palestine ne mourait pas que seulement des bombes
israéliennes mais bien plus de la sémantique accablante, mensongère et
complice de la communauté internationale qui elle, n’est rien d’autre
qu’un groupuscule de quelques pays qui partagent la culpabilité d’avoir
massacré des juifs il y’ a quelques années ? Pourquoi les palestiniens
devraient-ils payer le prix des fautes et des meurtres qu’ils n’ont pas
commis ?
Jean-Jacques Dikongué
Source: Camerounlink